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  • Photo du rédacteurLe monde autour

Partir faire le tour du monde

Dernière mise à jour : 7 juin 2020




Au Mexique en 2015, nous étions hyper fier.e.s de notre premier voyage de 2 mois. Peu de nos entourages avaient déjà vécu des expériences similaires et nous étions aussi assez jeunes !

Mais une fois sur place, nous n'avons eu de cesse de rencontrer des voyageur.se.s XXL, partis depuis déjà 6 mois, 1 ans, 2 ans... Avec nos 2 mois de voyage, nous avions l'impression d'être "de passage" !


Une nouvelle opportunité de tout lâcher et de prendre un tournant décisif de propose à nous courant 2019 : après une assez courte réflexion, je pense que nous étions déjà sûr.e.s de nous au fond mais il fallait réussir à dépasser la peur, nous décidons de franchir le cap et laissons derrière nous boulots et appartement pour partir faire le tour du monde. Les 8 dernières semaines avant notre départ ont été des plus éprouvantes de nos vies ! Mélange de fatigue et d'excitation, de trop-plein administratif, de folies chez Décathlon et de déchirement de quitter nos proches...


Nous avions initialement prévu de passer 6 mois en Amérique latine et au Canada, puis 6 mois en Asie. Notre itinéraire était plus ou moins flou, et c'était tant mieux : on a rencontré tellement de monde sur place, et avons tellement adoré chaque moment passé en leur compagnie, sans se préoccuper du timing ou des réservations anticipées.


L'épidémie de covid-19 nous a finalement interrompus au bout de 6 semaines de voyage, et nous avons dû rentrer au bout de 12. 12 semaines pour 12 mois initialement prévus... On avoue que, extrêmement reconnaissants de ces 6 semaines de voyage incroyables passées sans encombre, on garde quand même un petit goût amer en bouche ! Mais nous en avons déjà tellement appris sur nous en général en "seulement" 3 mois qu'on est vraiment certain.e.s de ne pas avoir fait ça pour rien, de ne pas avoir perdu de temps et de ne pas regretter d'avoir tout plaqué.


On a pu réaliser que :

  • 3 mois, finalement, ça passe assez vite - surtout pour ceux qui restent. On n'a pas manqué tant que ça à nos familles et nos proches, et c'est tant mieux ! Nous avons tellement pu échanger grâce aux réseaux sociaux. Ça nous rassure concernant nos projets de voyage futurs...

  • N'avoir que très peu d'affaires, c'est... hyper confortable. Au bout de quelques semaines seulement (et de 3-4 frayeurs et oublis ici et là), nous connaissions exactement le contenu de nos sacs à dos, quasiment à la paire de chaussettes près (nos sacs pesaient entre 11 et 13kg chacun). Sans y réfléchir, il nous était facile de voir et de savoir si nous oublions un truc dans un coin de la chambre ou non. Même après s'être dispersés en 6 semaines de confinement dans la même auberge, nos affaires ont été rassemblées et pliées en un temps record. Avec moins d'objets, dont peu - aucun ? - objet de valeur en dehors de nos papiers, on prend aussi peu de risque d'être volés. Nous n'avions aucune angoisse à laisser nos sacs à dos traîner dans le hall d'une auberge quand l'organisation des lieux l'imposait.

  • On adorait voyager, et on ne voulait pas que ça se termine - ni maintenant, ni dans un an en fait. On ne veut pas que ce voyage soit une parenthèse dorée au sein d'un mode de vie qui nous plaise "un peu moins". On veut pouvoir découvrir et ressentir cette même adrénaline au quotidien, du moins jusqu'à ce que l'envie de se sédentariser devienne plus importante. Et ça, on pense pouvoir le vivre même sans nécessairement traverser un océan (à suivre...).

  • On se met un nombre de barrières incalculable et sans raison. On se disait devoir rentrer absolument en 2021 pour tel et tel évènement, mais surtout ne plus pouvoir repartir après parce que... Mais parce que quoi au juste ? Parce qu'on se disait que l'heure allait être aux emprunts, à l'achat immobilier, aux enfants, aux CDI, aux engagements... Tout ça, on se l'était imposés tout.e.s seul.e.s dans nos têtes, personne ne nous demandait tout ça pour 2021 ni même 2022. On a croisé des voyageur.se.s de tout âge et dans toutes situations : couples, solo, mini budgets, retraités, familles, très jeunes enfants, propriétaires qui louaient leur maison... On s'est surtout rendus comptes que la seule limite pour voyager, c'est soi-même. Et que le voyageur est loin d'être le profil type de "l'ingénieur.e de 27 ans avec 15 000 euros de côté".

On dit que voyager, c'est partir à la rencontre de soi-même.

Et c'est terriblement vrai. C'est quasiment thérapeutique en fait !

C'est quelque chose que je recommande à tout le monde, surtout s'il ou elle est dans un moment "charnière" de sa vie, ne se sent pas aligné.e, un peu perdu.e, ou a un peu de temps à tuer.

Nul besoin de prévoir un road-trip énorme ou 10 trajets en avion répartis sur 10 mois : un aller simple pour un pays, quel qu'il soit, en bus, covoiturage, stop ou train fait le même effet. On peut même décider de descendre la côte Atlantique en vélo ou de relier Lyon à Lille en stop pour bénéficier des vertus du voyage : le tout est de sortir de ses repères habituels pour se redécouvrir soi, à nu, en dehors du cocon ou du moule traditionnel.


"Je crois que l’expérience « du départ » (je n’aime pas le mot déracinement) oblige à dépasser ses à priori sur qui l’on est, vraiment. Cela permet de devenir un « étranger » et de se confronter à de nouvelles questions, de se demander ce que l’on supporte ou pas, ce qui est ou pas acceptable. Le plus court chemin de soi à soi passe aussi, géographiquement, vers l’autre je crois." - Kaouther Adimi

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