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  • Photo du rédacteurLe monde autour

Faire le choix de ne pas travailler à temps plein



Aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais aimé être occupée (Marie) du lundi matin au vendredi soir non-stop. En fait, les quelques périodes de ma vie où ça m’est arrivé, j’étais consciente que ça me générait beaucoup de stress, que j’anticipais les week-end comme des moments ultra-précieux qui de toutes façons allaient passer super vite et dont du coup je n’arrivais pas à profiter. Je les remplissais en plus de tout ce que je n’avais pas eu le temps ou l’énergie de faire la semaine (sport, rangement, famille), ce qui ne me donnais du coup pas vraiment l’impression de couper du rythme effréné que j’avais déjà la semaine. Même une semaine de off pouvait me sembler trop courte pour VRAIMENT me « mettre à jour » de toutes les taches que j’avais en court et trouver, enfin, du temps pour moi : du temps non-productif, du temps non-planifié.


Parce que pour moi, le problème vient peut-être de là : multipotentielle*, je suis incapable de m’épanouir dans une seule tâche à la fois, et encore moins si je dois en faire 35h par semaine. J’ai beau être passionnée par le soin, les loisirs créatifs, la danse ou la création de contenu, je me lasse et botte en touche dès que je tire un tout petit trop sur la corde. Et depuis que j’ai eu l’occasion d’expérimenter le travail libéral et à 2/3 temps, je n’ai aucune envie de tirer sur la corde à nouveau - en tous cas pas toutes les semaines pendant toute ma vie.


Sommes-nous vraiment fait.e.s pour faire la même chose 35h par semaine pendant 40 années de nos vies ? Là est un autre débat. Je pense que pour certaine personne oui, si la passion est là bien sûr et si le tempérament va avec. N’hésitez d’ailleurs pas à aller regarder la vidéo de Alexandre Leroux à ce sujet : Avoir l’impression de ne plus travailler.


Mais ne pas travailler à temps plein ne signifie pas non plus occuper le reste de son temps à ne rien faire. Au contraire, si vous me connaissez vous savez que je suis un poil hyperactive et incapable de rester passive plus de 10min de suite. Je regarde très peu de films ou de séries, j’écoute les podcasts en vitesse x1,5 en faisant autre chose à la fois et je cuisine en appelant ma grand-mère pour faire d’une pierre 2 coups. J’ai juste besoin de ce temps non-professionnel pour m’adonner à d’autres choses qui contribuent pleinement à mon épanouissement et me permettent de me reconnecter un peu plus à moi-même telles que les loisirs créatifs, les pratiques corporelles (yoga, danse, marche), l’entretien de mon intérieur, le choix de mes achats chez des commerçants qui font sens, du temps avec mes proches, du temps pour m’éduquer et éventuellement le repartager…


Je serais malheureuse sans mon activité professionnelle de soignante, mais j’exercerais mal si je ne faisais que ça. Etre moins souvent au boulot et plus souvent chez moi, c’est aussi ainsi qu’est ma vision du mode de vie slow. C’est faire le choix (lorsque cela est possible bien sûr) d’un peu moins de rémunération pour plus de temps, de ne pas être obligé de « caser » telle ou telle activité épanouissante dans un petit trou de 30min, de façon complètement contre-productive puis le stress des activités d’avant et d’après empêchent de pleinement profiter de ce moment pour soi (à mon sens).

Une autre façon d’envisager les choses peut être de travailler en horaires décalés : 3x8, 2x12 ou autre… peut nous permettre de garder une même rémunération mais de libérer plus de temps libre (encore une fois, tous les postes ne le permettent malheureusement pas).

Enfin, quand le télétravail est possible, il peut aussi permettre une réduction du nombre d’heures passées à travailler pour un résultat identique : moins d’heures consacrées au temps de trajet ou aux interruptions de tâches, pour plus de temps pour soi. 


La loi de Pareto stipule que 20% de nos actions donnent 80% des résultats, qu’il s’agisse du milieu professionnel ou personnel : pourquoi ne pas s’y attarder et essayer de mettre en avant ces 20% de tâches vraiment nécessaires, pour se débarrasser au maximum des 80% d’autres qui nous prennent pourtant un temps précieux ?

Réapprendre à faire une chose à la fois, à en prendre pleinement conscience, à s’y focaliser à 100%. 

C’est un peu ça ma méditation quotidienne, à défaut de réussir à vraiment me poser sans rien faire d’autre. Mais honnêtement, je trouve que c’est déjà beaucoup pour l’immense majorité d’entre nous.



Et vous, comment envisagez-vous votre travail et vos temps libres ? 

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(*Petit disclaimer parce que c’est un mot qui est mal connu et a une connotation un peu narcissique : multipotentiel.le, ce n’est pas avoir du potentiel dans tout ce qu’on entreprend, loin de là. C’est avoir besoin de toucher à tout pour vraiment s’épanouir, et l’écueil à cela est qu’on peut avoir l’impression de rester débutant dans tout toute sa vie, de faire burn out sur burn out ou de manquer de stabilité. Beaucoup de personne peuvent se reconnaitre dans ce terme sans avoir le besoin de poser un nom dessus, et je n’ai pas la prétention de l’être « alors que pas les autres », encore une fois c’est une caractéristique et pas une qualité, au même titre que l’hypersensibilité, et c’est quelque chose même d’assez courant. Personnellement, j’ai besoin de poser des mots sur les concepts et sur les choses, mais ce n’est que MA façon de fonctionner :-)).

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